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Grossophobie : une discrimination encore banalisée

  • CathyMartin
  • 28 oct.
  • 3 min de lecture

La grossophobie n’est pas une simple moquerie.

C’est une discrimination systémique qui vise les personnes en surpoids ou obèses, dans tous les aspects de leur vie : école, travail, soins, relations sociales.

Derrière chaque remarque, chaque jugement ou refus déguisé, se cache une violence bien réelle : celle du rejet et du mépris du corps gros.


combattre la grossophobie

Comprendre la grossophobie


Le mot grossophobie combine « gros » et « -phobie » pour désigner le rejet social et culturel des corps jugés trop éloignés des standards de minceur.

Elle se manifeste par des attitudes hostiles, des stéréotypes et des discriminations, fondées non pas sur les compétences ou la valeur d’une personne, mais sur son apparence corporelle.


La société valorise la minceur comme symbole de réussite, de beauté et de contrôle.

Ce culte du corps mince, amplifié par la publicité et les réseaux sociaux, nourrit une culture de la honte et de la peur du gras.

Résultat : des millions de personnes vivent dans l’angoisse du jugement.



Les blessures invisibles


La grossophobie laisse souvent des traces psychologiques profondes, bien au-delà des mots ou des regards.

Elle peut entraîner de l’anxiété, de la dépression, un sentiment d’isolement ou des troubles du comportement alimentaire.

Face à la stigmatisation constante, beaucoup finissent par intérioriser ces jugements, croyant à tort qu’ils sont responsables de leur corps ou de leur valeur.


Quand les soins blessent : la grossophobie médicale


"Perdez du poids et tout ira mieux.” "Revenez quand vous aurez maigri.

Ces remarques, trop courantes dans les consultations, montrent à quel point la médecine peut encore reproduire des préjugés sur le poids : en voyant dans le poids la cause unique de tous les maux, au lieu d’écouter la personne dans sa globalité.


Les conséquences sont graves :

  • Retard ou absence de diagnostic

  • Méfiance envers le corps médical

  • Évitement des soins, parfois pendant des années

  • Anxiété, honte, sentiment d’injustice


Ce n’est pas le poids qui détruit la santé, mais la stigmatisation qui empêche de se faire soigner.

Soigner sans juger, c’est aussi sauver.


Au travail : jugé·e sur son corps, pas sur ses compétences


Dans le monde du travail aussi, le regard pèse.

Les personnes grosses subissent des discriminations à l’embauche, dans l’évolution de carrière ou dans leurs relations professionnelles.

Elles sont perçues à tort comme moins dynamiques, moins crédibles, moins motivées.


Cette violence symbolique entraîne des conséquences réelles :

  • Moins de recrutements ou de promotions

  • Mise à l’écart subtile ou moqueries quotidiennes

  • Stress, perte de confiance et auto-censure


Être jugé sur son corps plutôt que sur ses compétences, c’est être privé de dignité professionnelle.


À voir : l’émission Infrarouge (RTS)


La télévision suisse romande a récemment consacré une émission au sujet dans infrarouge.

Une discussion essentielle qui montre à quel point le surpoids reste mal compris et mal accompagné dans notre société.


À regarder ici le témoignage de Virginie Grossat https://www.facebook.com/watch/?v=1494092425133169



Comment changer les choses ?


La grossophobie ne disparaîtra pas seule.

Elle exige une prise de conscience collective et des actions concrètes :

  1. Éduquer et sensibiliser dans les écoles, les médias et les entreprises.

  2. Diversifier les représentations des corps dans la publicité, la mode et les arts.

  3. Écouter les personnes concernées, sans minimiser leur vécu.

  4. Former les professionnels de santé, du recrutement et les cadres (chefs d’équipe, responsables, managers ou dirigeants) à adopter une véritable neutralité corporelle et un management bienveillant.

  5. Promouvoir la bienveillance corporelle : le respect, et non le jugement.


En conclusion


La grossophobie est une violence sociale et psychologique.

Elle détruit des vies, abîme la santé mentale et nourrit des inégalités injustifiables.

Chaque corps mérite le respect, sans condition de taille ni de poids.

Le problème n’est pas dans les corps, mais dans les regards.

Et tant que ces regards jugeront, il faudra continuer de nommer, dénoncer et combattre cette discrimination.

Parce que le respect n’a pas de taille.

 

2 commentaires


corine.jutzet
30 oct.

Merci pour cet article très juste et nécessaire. Il met des mots clairs sur une réalité encore trop banalisée. Le respect ne devrait jamais dépendre d’un poids ou d’une apparence, merci de le rappeler avec autant de sensibilité.

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CathyMartin
31 oct.
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💖

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Catherine Martin 

Nutritionniste agréée ASCA

c/o Espace Santé Lavida 

Av. Maupas 19 A - Lausanne 

078 350 60 80

www.nourris-tes-racines.ch

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